Conseils chienConseils chatSanté du chienQuels sont les symptômes d'une crise d'angoisse chez le chien ?Votre chien est de nature peureuse et parfois, il entre dans un état de panique pendant lequel il n'est pas possible de le calmer. Il souffre potentiellement de crises d'angoisse.
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La peur est une réponse naturelle nécessaire à l'adaptation du corps afin d'assurer sa survie en cas de menace. La peur est fréquente chez le chien puisqu'à elle seule, elle représente 4% des consultations vétérinaires. Une crise d'angoisse est une réponse comportementale très violente, soudaine et peu prévisible. Tandis que la peur est physiologique, la crise d'angoisse est pathologique. Il s'agit d'un état de mal-être.
La peur est une réponse naturelle nécessaire à l'adaptation du corps afin d'assurer sa survie en cas de menace. La peur est fréquente chez le chien puisqu'à elle seule, elle représente 4% des consultations vétérinaires. Une crise d'angoisse est une réponse comportementale très violente, soudaine et peu prévisible. Tandis que la peur est physiologique, la crise d'angoisse est pathologique. Il s'agit d'un état de mal-être.
La peur est un état physiologique qui contribue à la survie du chien. Il s'agit d'un état subjectif qui varie en fonction des individus.
La peur comporte plusieurs composantes :
La peur devient pathologique lorsque ces composantes se mettent en place en dehors d'un contexte dangereux ou de façon disproportionnée.
Une crise d'angoisse est une réponse comportementale pathologique totalement disproportionnée par rapport à la menace. L'équilibre émotionnel du chien est rompu, il ne contrôle plus l'intensité de ses comportements.
Lors d'une crise d'angoisse, le chien perd ses capacités d'adaptabilité et est alors incapable de revenir à un état normal.
Certains motifs de peur sont très répandus dans l'espèce canine. Les chiens et les hommes inconnus sont des causes majeures de peur chez le chien. Les fortes détonations, la circulation routière sont aussi effrayantes.
Les chiens ont couramment peur de certains lieux, soit parce qu'ils déstabilisent leurs sens comme les transports, soit parce qu'ils les associent à un mauvais souvenir comme la clinique vétérinaire ou le salon de toilettage.
De nombreux facteurs interviennent dans la mise en place de la peur chez un chien.
Les raisons d'une crise de panique sont multiples. Généralement, c'est un ensemble de stimuli négatifs, effrayants et difficiles à assimiler qui engendre une crise de panique.
Cependant, les crises d'angoisse sont aussi fréquemment déclenchées par un caractère usuel qui fait partie de l'environnement habituel du chien, cela rend encore plus déroutant cet état émotionnel. Les chiens ont besoin d'un cadre de vie stable.
Ainsi, le bouleversement du cadre de vie peut également entraîner des crises d'angoisse car le chien perd ses repères : déménagement, arrivée d'un bébé, séparation…
Les phobies sont aussi à l'origine de crises que l'on appelle crises phobiques. Ces crises peuvent être assimilées aux crises d'angoisse par la violence de ces réponses comportementales. Les orages, les feux d'artifices et les voitures sont les phobies canines les plus courantes.
Les signes de peur chez le chien sont nombreux et concernent tout son organisme. Ces signes relèvent de modifications comportementales et posturales ainsi que de troubles du sommeil, digestifs et alimentaires entre autres.
Voici les principaux changements physiologiques liés à la peur :
L'intensité des symptômes est variable. Ils seront moins intenses face à une simple crainte que face à un vrai motif de peur.
Le chien craintif préfère l'évitement et la fuite face à ce qui l'inquiète. Parfois, cacher sa tête suffira à le rassurer. Il peut également exprimer des comportements d'exploration, il semble alors hyperactif et tourne en rond en reniflant l'ensemble de son environnement.
Lors d'une crise d'angoisse, le mal-être du chien est visible à travers les mêmes symptômes de peur déjà cités mais intensifiés. Il s'agit d'une réaction comportementale violente. Le chien est dans un état anormal et il va peiner à regagner son état normal.
Pendant une crise, le chien halète, salive excessivement, urine et défèque sans contrôle. La vidange des glandes annales, des vomissements et des convulsions peuvent survenir. Le chien peut mordre son entourage ou lui-même, on parle d'automutilation.
Si le chien peureux n'est pas aidé, les comportements liés à la peur risquent d'empirer et de devenir gênants. Les comportements gênants secondaires à la peur sont fréquemment :
Dès que les signes précédemment évoqués sont observés, afin de calmer le chien, le pet parent commence par prendre son chien dans ses bras et le caresse de manière douce jusqu'à obtenir des signaux d'apaisement.
Il faut mettre le chien dans un environnement calme et limiter les bruits au moment de la crise. Ne surtout pas crier même si le comportement du chien peut être très impressionnant. Le chien doit être laissé libre, il doit pouvoir fuir ou se cacher s'il en a besoin. Après avoir observé une telle crise, il faut consulter un vétérinaire car le chien doit être aidé.
Lors d'une consultation comportementale, afin que le vétérinaire évalue au mieux le chien, il doit être emmené à la clinique accompagné des animaux et humains qui vivent avec lui ainsi qu'avec ses jouets. Si c'est possible, il faudrait pouvoir montrer au vétérinaire des vidéos du chien lorsqu'il exprime ses comportements de peur ou pendant une crise d'angoisse.
Pendant la consultation, le chien est laissé libre dans la salle afin d'observer ses comportements naturels. Le mieux serait de faire cette consultation dans une salle que le chien ne connaît pas, notamment s'il a peur de la clinique vétérinaire.
Le vétérinaire évalue l'état de vigilance du chien, la posture, les manifestations de peur ainsi que leur intensité. Il regarde également la nature des interactions que le chien entreprend avec lui et avec ses pet parents.
Le vétérinaire réalise ensuite un examen clinique précis afin d'exclure tout autre souci de santé qui pourrait expliquer les troubles du chien.
Les éléments évalués lors de l'examen clinique sont : le poids, l'intégrité des organes sensoriels, la qualité de la peau et du pelage, l'appareil locomoteur, le système nerveux et cardiovasculaire.
A l'issue de ces observations, le vétérinaire pose un certain nombre de questions aux personnes vivant avec le chien afin d'affiner son diagnostic.
Les questions porteront sur la description précise des comportements anormaux du chien, les éventuelles expériences traumatiques qu'il aurait pu vivre, l'origine du chien et les conditions dans lesquelles il a grandi.
Le traitement médical n'est pas obligatoire pour soigner un chien peureux. Cependant, il augmente la probabilité de réussite des thérapies comportementales.
Ce traitement consiste en l'administration de psychotropes qui ont une action neurologique et vont permettre de réduire certains troubles comme la tachycardie ou les crises convulsives.
L'administration peut être quotidienne ou au besoin lorsque le chien est en présence de stimuli déclencheurs de crises d'angoisse. Des anxiolytiques peuvent être associés aux psychotropes, ils permettent de diminuer la réponse liée à la peur. Les anxiolytiques sont contre-indiqués pour les chiens agressifs.
Avant de mettre en place une prescription, le vétérinaire devra être mis au courant de tout traitement déjà entrepris.
Si votre chien souffre de crises d'angoisse, les frais de traitement peuvent rapidement s'accumuler, surtout si votre animal nécessite des médicaments sur le long terme. C'est pourquoi il est recommandé de considérer une assurance pour chien, qui peut couvrir les frais vétérinaires imprévus et protéger la santé de votre petit compagnon.
Certains parents d'animaux envisagent la stérilisation comme solution pour résoudre les troubles comportementaux. En effet, chez le mâle la stérilisation permet de réduire les comportements d'agression envers l'humain.
Mais les agressions envers les chiens inconnus ne diminuent pas. Chez les femelles, certains chiots déjà agressifs le deviennent encore plus après la stérilisation. Ainsi, il est déconseillé de stériliser un chien peureux au risque de voir augmenter des comportements d'agressivité.
Ils permettent d'apaiser le chien car ils sont sécrétés par la mère lors de la mise bas. Pour un chien nerveux, une utilisation régulière des phéromones est intéressante notamment sous forme de collier.
Un bon apport en oméga 3 permet au chien de se remettre d'un évènement effrayant.
La valériane est une plante recommandée pour les chiens anxieux en prévision d'un évènement qui pourra être stressant (départ en vacances, visite chez le vétérinaire).
Il est important, au début de la thérapie d'éviter les sources de stress afin d'éviter l'aggravation des peurs. Pour un chien qui a peur de ses congénères, il faudra éviter les parcs et les balades en liberté. À la maison, il faut retirer les objets sources de stress chez le chien.
Dès l'apparition de signes avant-coureurs de peur, l'attention du chien doit être captée en le stimulant. Généralement, il suffit de lui demander d'exécuter des ordres simples comme "assis" et "couché".
Un chien peureux lorsqu'il fait une crise d'angoisse entre dans un tel état de mal-être qu'il peut devenir violent pour lui-même comme pour ses maîtres. Afin de limiter cela, les chiens stressés doivent être élevés dans des lieux où ils n'ont pas de risque de se blesser ni de blesser les autres. Le lieu doit être associé à une expérience positive.
Il sera intéressant de travailler l'isolation phonique du lieu de vie du chien ainsi que de calfeutrer les fenêtres. Si les crises d'angoisse du chien sont extrêmement violentes, il est possible d'utiliser temporairement une cage confinée à condition que le chien y soit habitué et y rentre par lui-même. La cage est un moyen de thérapie exclusivement temporaire à arrêter le plus tôt possible.
L'exercice physique et mental réduit le stress chez le chien. Il faut lutter contre l'ennui du chien. Une réaction à ne surtout pas avoir serait d'enfermer le chien dans le jardin, de ne plus le balader sous prétexte qu'il a peur des autres chiens.
Chaque chien doit entreprendre au moins une heure d'exercice par jour ainsi que 30 minutes de stimulation mentale continue.
Les jeux éducatifs sont une bonne solution à envisager pour occuper l'esprit du chien : tapis de fouille, gamelles éducatives, jouets de type Kong…
Un chien aime apprendre et être stimulé intellectuellement. De bonnes méthodes d'apprentissage permettent au chien d'atteindre un état de bien-être dans son environnement.
Afin d'éviter le développement des peurs, il faudra toujours privilégier la "punition négative" à la "punition positive". Une punition négative consiste à retirer une chose plaisante lorsque le chien fait une bêtise tandis qu'une punition positive consiste à apporter une chose déplaisante au chien.
Par exemple, si le chien entreprend un comportement déplaisant, plutôt que de lui donner une tape, arrêtez immédiatement de le caresser.
Le renforcement positif consiste à donner une récompense lors d'un bon comportement et de l'absence d'un mauvais comportement.
Lorsque le bon comportement est acquis, les récompenses deviennent aléatoires mais ne doivent pas totalement être supprimées. Une récompense peut être : de la nourriture, un contact affectueux, des louanges...
L'obéissance ne permet pas de réduire la peur mais est une voie de prévention à entreprendre pour tous les chiens. Cela garantit le bien-être du chien et améliore sa relation avec l'homme.
Ainsi, le chien apprend à focaliser son attention sur son pet parent et à lui faire confiance. De plus, l'obéissance facilite la réussite des thérapies comportementales.
La thérapie de relaxation permet d'apaiser un chien agité et de l'aider à revenir dans un état normal après une crise d'angoisse. Le pet parent commence par apprendre à son chien à le regarder dans les yeux par l'ordre "regarde". Une fois que cela est fait, il peut apprendre au chien à respirer profondément.
Pour cela, il présente une friandise poing fermé à quelques centimètres de la truffe du chien. Le chien va renifler et arrêtera d'haleter. Ce comportement doit être associé à l'ordre "renifle".
La relaxation du chien passe également par des câlins et massages lents et circulaires depuis la poitrine en remontant vers les épaules et la nuque jusqu'à observer des signaux d'apaisement.
Mathilde Biet
Étudiante vétérinaire de 21 ans et adoratrice de la vie à la campagne, j'ai pour objectif de travailler en milieu rural aux côtés de propriétaires de chiens, de chats et des éleveurs.
