Conjonctivite chez le chat : comment la traiter ? 

Une conjonctivite est une inflammation de la conjonctive. C’est une pathologie fréquente en ophtalmologie vétérinaire, notamment chez le chat. Elle provoque une rougeur et des écoulements oculaires et est douloureuse. Elle peut avoir différentes causes qu’il convient d’identifier afin d’adapter le traitement.

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a. Conjonctivite infectieuse

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La cause la plus fréquente de conjonctivite chez le chat est une origine infectieuse, en particulier virale. Les virus les plus fréquemment incriminés sont : 

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• L’herpès virus de type 1 qui est un agent du syndrome coryza 
• Le virus de la leucose féline 
• La péritonite infectieuse féline. 

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Dans ce cas, les écoulements oculaires sont souvent transparents et fluides. 

Dans d’autres cas, une bactérie est à l’origine de la conjonctivite, le plus souvent une chlamydia ou dans certains cas un mycoplasme. Cette fois, les écoulements oculaires sont plutôt : 

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• Jaunâtres 
• Épais 
• Purulents 

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Moins fréquemment, des parasites ou des champignons peuvent provoquer une conjonctivite chez le chat. 

Les conjonctivites infectieuses sont généralement plus fréquentes chez les chats vivant en population dense comme dans les animaleries, les refuges, les élevages ou les chats participant à des expositions félines. 

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b. Conjonctivite traumatique ou malformation de la paupière du chat

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La conjonctive du chat est une muqueuse fine et fragile. Elle est très sensible aux traumatismes. Ainsi, elle peut être causée : 

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• Lors d’une bagarre entre animaux, un coup de griffe ou une morsure au niveau de l’œil. 
• Le frottement d’un corps étranger sur l’œil. 
• La projection d’une substance chimique caustique dans l’œil peut aussi provoquer une inflammation.

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Enfin, une malformation des paupières provoquant : 

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•  Leur enroulement vers l’intérieur (entropion) 
• Vers l’extérieur (ectropion) 
• Ou bien un défaut d’implantation des cils. 

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c. Conjonctivite allergique 

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Les allergies sont fréquentes chez les chats. Elles produisent en général des conjonctivites associées à des signes :

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• Respiratoires (éternuements)  
• Cutanés (démangeaisons) 

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Les allergènes sont souvent transmis par voie aérienne comme des pollens, des spores, des poussières ou des acariens. 

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a. La conjonctivite provoque une douleur oculaire voire un oeil fermé

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La conjonctive du chat est richement innervée. Par conséquent, lors d’une conjonctivite :

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• Le chat a mal aux yeux et peut les garder fermés. 
• Un clignement répété et très fréquent de l’œil est un des signes d’appel de la douleur. 
• Une fermeture des yeux en cas d’exposition à une lumière vive est un autre signe de douleur oculaire. 
• L’œil douloureux peut aussi démanger le chat. Ce dernier peut se gratter avec ses pattes ou se frotter la tête contre des objets. 

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Dans certains cas, l’œil est si douloureux qu’il est recouvert d’une fine membrane rosée partant de son coin interne. Il s’agit de la membrane nictitante qui vient se placer comme un pansement protecteur sur l’œil. 

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b. La conjonctivite modifie l’aspect de l’œil

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Lors d’une conjonctivite, l’œil est rouge, car les vaisseaux sanguins conjonctivaux se dilatent. La conjonctive peut aussi être gonflée et former un bourrelet autour de l’œil. Dans certains cas, la couche la plus superficielle de l’œil habituellement lisse et transparente peut sembler irrégulière, comme « trouée ». Cela est très évocateur d’un ulcère cornéen qui est une complication fréquente des conjonctivites. Des sécrétions peuvent aussi apparaître au coin interne de l’œil et s’écouler le long du nez. C’est-à-dire que votre chat aura les yeux qui coulent. Elles peuvent être : 

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• Transparentes et liquides dans les cas débutants. 
• Jaunâtres, purulentes et épaisses lors de surinfection bactérienne. 

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c. La conjonctivite peut être associée à des symptômes non-oculaires. 

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Un syndrome coryza peut parfois être associé à la conjonctivite, notamment chez le chaton non vacciné. Dans ce cas, le chaton ou le chat atteints de conjonctivite souffre d’un syndrome fébrile : 

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• Il est abattu. 
• Il moins actif. 
• Il a moins d’appétit. 

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En raison de la proximité des sphères oculaire et nasale, le chat peut également éternuer, tousser ou présenter des écoulements au niveau du nez. 

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Ne pas faire d’automédication 

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Lorsqu’un chat présente des yeux rouges et des écoulements oculaires, il est important de ne pas appliquer de produit dans ses yeux sans l’avis préalable d’un vétérinaire. Le seul geste pouvant être réalisé sans danger en attendant de consulter un vétérinaire est de nettoyer les yeux avec du sérum physiologique. Pour cela, il faut utiliser du sérum en dosettes à usage unique, verser quelques gouttes dans l’œil et essuyer l’excédent ayant coulé sur la peau délicatement sans traumatiser l’œil, avec du coton ou une compresse. 

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b. Consulter un vétérinaire 

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Lorsqu’un chat présente des signes de conjonctivite persistant plus de 48h, il est important de le présenter à un vétérinaire. 

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1. Ce dernier posera plusieurs questions au parent afin de connaître le statut vaccinal du chat, la date d’apparition des symptômes et leur évolution afin d’orienter son diagnostic. 
2. Ensuite, il réalisera un examen clinique complet afin d’établir l’état de santé général du chat et de rechercher des signes cliniques autres que l’atteinte oculaire. Ces signes peuvent parfois passer inaperçus pour le parent, mais permettre au vétérinaire de préciser son diagnostic. 
3. Il réalisera un examen ophtalmologique complet afin de confirmer la nature de l’atteinte oculaire. Il pourra écarter d’autres causes de rougeur et de douleur oculaire comme une uvéite ou un glaucome, ainsi que de larmoiement en examinant les voies naso-lacrymales. 
4. Il recherchera les complications possibles de la conjonctivite comme les ulcères cornéens via un test simple, rapide et non douloureux pour votre chat. Ce test est appelé le test à la fluorescéine. Il s’agit de déposer une goutte d’un colorant orange fluorescent dans l’œil puis de rincer l’œil avec un collyre. Si la cornée reste colorée en vert, le test est positif. Un ulcère cornéen est présent et fera l’objet d’un traitement adapté. 
5. Les paupières et les cils seront aussi examinés pour rechercher une cause sous-jacente à la conjonctivite comme une malformation ou un corps étranger.
6. Enfin, des examens complémentaires comme des prélèvements avec de petits écouvillons pourront être réalisés afin de faire un examen au microscope à la clinique, une culture bactériologique ou une analyse dans un laboratoire spécialisé. Ainsi, il est possible d’identifier les virus ou les bactéries et d’adapter au mieux le traitement. 

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⚠ Parfois, si le chat est trop douloureux et ne se laisse pas examiner, il pourra être nécessaire de réaliser une anesthésie locale de l’œil ou une sédation. 

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c. Comment traiter la conjonctivite ?

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Lorsque le diagnostic est confirmé, un traitement adapté doit être mis en place le plus rapidement possible pour stopper l’aggravation des lésions. Le pronostic visuel est bon si le traitement est précoce. Votre vétérinaire pourra prescrire différents traitements selon la cause qu’il suspecte (infectieuse, traumatique, allergique…). Le plus souvent, le traitement comprend des anti-inflammatoires et des antibiotiques par voie locale, sous forme de collyre ou de pommade. Dans certains cas, des antiviraux ou des antibiotiques pourront aussi être prescrits par voie générale, sous forme de comprimés. Enfin, lors de malformation des paupières du chat, de mauvais positionnement des cils ou de présence d’un corps étranger dans l’œil, une chirurgie peut être nécessaire. 

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d. Comment soigner la conjonctivite d’un chat naturellement ? 

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La conjonctivite infectieuse, il faut séparer les chats malades des chats sains et réduire la surpopulation animale en animalerie, en refuge et en élevage par exemple. 

La conjonctivite d’origine allergique, il faut : 

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• Éliminer les allergènes aéroportés (poussières, acariens, pollens). 
• Entretenir régulièrement l’habitat et en limitant les sorties lors du printemps. 

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La conjonctivite traumatique, le parent peut couper les griffes des chats vivant en communauté pour éviter les blessures lors de bagarres. 

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