Les chiens sont des compagnons en général très affectueux et plein de vie. Cependant, il peut leur arriver de devenir mous et tristes, de façon passagère ou bien quotidienne.
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Dans cet article, nous allons parler du "chien triste". Il faut comprendre cette attitude, surtout si celle-ci se prolonge. Il ne s'agit pas ici de faire de l'anthropomorphisme, c'est-à-dire de transposer nos sentiments humains sur notre toutou. On utilisera donc le mot "triste" pour qualifier un changement de comportement de notre chien. Nous allons ainsi voir comment la tristesse peut se traduire chez le chien, quelles peuvent en être les raisons et comment y remédier.
Dans cet article, nous allons parler du "chien triste". Il faut comprendre cette attitude, surtout si celle-ci se prolonge. Il ne s'agit pas ici de faire de l'anthropomorphisme, c'est-à-dire de transposer nos sentiments humains sur notre toutou. On utilisera donc le mot "triste" pour qualifier un changement de comportement de notre chien. Nous allons ainsi voir comment la tristesse peut se traduire chez le chien, quelles peuvent en être les raisons et comment y remédier.
Il vous est certainement déjà arrivé de trouver que votre toutou ait un air triste. Il peut être compliqué de différencier un vrai syndrome de tristesse ou de savoir s'il "joue la comédie". Nous allons ici essayer d'étudier plusieurs comportements qui peuvent s'apparenter à de la tristesse chez les chiens.
Il n'est pas rare d'avoir l'impression que notre chien ait un air malheureux, sans raison particulière : il a mangé, il est sorti, il s'est fait caresser, mais alors pourquoi a-t-il une petite tête toute triste ? Selon des études, nos petites boules de poils peuvent adopter ces expressions faciales dans le but d'attirer notre attention.
En effet, le premier réflexe que l'on a en voyant une expression de "tristesse" chez notre chien est de lui accorder de l'attention, de le caresser, de communiquer avec lui. Il apprend donc qu'en adoptant cette expression faciale, on s'occupera de lui !
Comme ces expressions faciales sont souvent suivies d'interactions positives entre le chien et son maître, nos toutous peuvent également adopter ces expressions lorsqu'ils ont fait une bêtise, quelque chose qu'ils n'ont pas le droit de faire et ils le savent. Plutôt malins non ?
On peut parler de tristesse chez le chien lorsque l'on remarque une accumulation de plusieurs symptômes que l'on va lister ici.
Si notre chien ne réagit plus trop aux stimulations alentours, on va parler d'apathie : il vit comme si plus rien ne l'intéressait. Malgré nos efforts pour le faire réagir, rien n'y fait, il reste dans son coin avec le regard perdu dans le vide.
Ces deux symptômes vont être un signe d'état apathique du chien. Comme pour tous les symptômes, il va être important d'identifier le contexte dans lequel le chien est apathique et la durée, pour savoir s'il est nécessaire de s'inquiéter ou non. Attention si votre chien présente tous ces symptômes pendant une heure après les grosses balades, ce n'est pas de l'apathie mais uniquement de la fatigue !
Si vous observez tous les comportements précédents pendant plusieurs jours, et que cela s'aggrave au point qu'il ne se lève plus ou qu'il dort sans arrêt, c'est un signe fort de baisse de moral chez votre chien. Il est important de remarquer ce changement de comportement et de prendre rendez-vous chez un vétérinaire.
Ce genre d'état peut être révélateur d'une maladie sous-jacente, d'un mal-être ou d'un état dépressif. Le vétérinaire pourra étudier tous les symptômes et traiter le chien, ou vous rediriger vers un comportementaliste spécialisé si besoin.
La dépression est une pathologie qui peut toucher nos compagnons à tout âge : chiots, adultes ou âgés. Un chien dépressif montrera les signes énoncés plus hauts, sur une longue durée. A ceux-là peuvent s'ajouter d'autres symptômes :
Nos petits compagnons peuvent souffrir d'un syndrome dépressif, ce qui peut être très inquiétant surtout lorsque l'on vient de devenir parent d'une petite boule de poils. Dans tous les cas, un état dépressif doit vous alerter. Le mieux à faire est de prendre rendez-vous chez un vétérinaire qui pourra déterminer si votre toutou souffre de dépression canine, et la prendre en charge le cas échéant.
Chez le jeune chiot, les infections virales et bactériennes sont fréquentes, notamment car son système immunitaire est encore immature et plus faible. Or, ces maladies se manifestent au travers de plusieurs symptômes, notamment un état apathique, une anorexie et un désintéressement pour le jeu. Ainsi, le vétérinaire va tout d'abord explorer une cause infectieuse chez le chiot, afin de savoir s'il souffre de dépression primaire ou si celle-ci est secondaire à une infection.
Cette dépression fait suite à un gros stress subit par le chiot. Cela peut être un stress physique, comme une douleur intense, une attaque d'un autre chien... Ou bien un stress psychologique, comme un brusque changement d'environnement ou le changement du maître.
Le chiot va montrer un vrai état de tristesse, plus rien ne l'attire : il arrête de manger, de boire, de jouer, il dort mal, etc. C'est le vétérinaire qui va décider de la mise en place d'un traitement médicamenteux ou non, cela, en fonction de la gravité de la dépression.
Ce type de dépression entraîne une impossibilité pour les chiots de nouer des liens avec les personnes ou congénères qui l'entourent. Le chien, en plus des symptômes classiques énoncés au début, sera craintif et ne manifestera pas l'envie d'interactions avec son entourage.
Ce type de dépression est caractérisé par le fait que les signes arrivent très tôt, dès l'arrivée du chiot dans son nouvel environnement. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à consulter rapidement un vétérinaire, car la situation doit être rapidement prise en charge.
Ce type de dépression survient chez les chiots qui grandissent dans un milieu qui ne leur apporte pas assez de stimulations. C'est donc, comme le cas précédent, un type de dépression qui survient rapidement au début de la vie de votre toutou.
On retrouve les mêmes types de symptômes que précédemment. La principale différence est que, même si le chien peut être craintif, il va être capable de nouer des liens d'attachement avec vous et avec d'autres animaux de compagnie.
Ainsi, les dépressions chez le chiot existent, et le plus important est de les prendre en charge rapidement en allant consulter son vétérinaire.
Les chiens adultes peuvent eux aussi souffrir de dépression. Comme pour les chiots, le plus important est de remarquer la modification du comportement : qu'est-ce qui a changé dans l'attitude de votre toutou et depuis combien de temps ?
Comme vu précédemment pour le chiot, le chien adulte peut également faire une dépression en réaction à un stress violent : accident, perte du maître ou d'un autre compagnon de la maison.
Cet état peut se résoudre seul, au bout de quelques semaines, mais cela peut également évoluer en dépression chronique. C'est pourquoi il est préférable d'aller consulter un vétérinaire quand on observe une baisse de moral prolongée chez nos compagnons.
Concernant la dépression chronique, des symptômes particuliers vont s'ajouter aux symptômes classiques de la dépression (apathie, anorexie, somnolence). On aura notamment l'apparition de troubles du sommeil, avec un chien qui ne veut pas aller dormir, qui se réveille souvent au milieu de la nuit, avec des aboiements intempestifs et des gémissements.
Ces troubles du sommeil sont souvent très inconfortables pour les maîtres car cela perturbe également leur sommeil. À noter qu'il est fréquent que les dépressions chroniques soient dues à un dérèglement hormonal. Comme dans les autres cas, cela nécessite une consultation chez le vétérinaire traitant, qui jugera de la nécessité de mettre en place un traitement.
Ainsi, afin d'identifier un état dépressif chez nos compagnons, il est important de surveiller leur comportement, la réaction aux stimulations et la prise de nourriture et de boisson. De plus, il faut faire attention à la durée du "petit coup de mou" : ce n'est pas alarmant si cela dure une journée, mais si cela s'étend sur plusieurs jours ou semaines, il vaut mieux consulter un vétérinaire. Envisager une assurance pour chien peut être avantageux pour couvrir les frais vétérinaires fréquents ou les traitements prolongés nécessaires pour le bien-être de votre compagnon.
S'il peut arriver à nos chiens d'être malheureux, il est possible de leur remonter le moral à l'aide de stimulations douces, associées ou non à un traitement médical en fonction du diagnostic du vétérinaire.
Ces stimulations peuvent être de différentes natures, l'important est d'interagir avec notre boule de poils :
L'important est de cultiver la relation de complicité que l'on a avec notre loulou, et de mettre tout en oeuvre pour favoriser son bien-être. Un chien heureux vous le montrera tous les jours par son énergie et sa capacité à interagir avec vous.
La perte du maître, d'un membre de la famille ou d'un de ses congénères peut être à l'origine d'une dégradation de l'état de santé de nos compagnons. Comme nous l'avons vu précédemment, cela engendre un stress soudain, ce qui peut être à l'origine d'une dépression réactionnelle.
Si vous remarquez cela à la suite d'une perte récente, il faudra essayer de le stimuler et de l'occuper pour lui remonter le moral. Surtout, n'hésitez pas à consulter un vétérinaire si l'état de déprime se prolonge. En effet, si l'on n'agit pas, cet état dépressif peut durer longtemps et le chien peut se laisser mourir, car il ne mange plus, ne boit plus et dort peu.
Blandine Kueny
Étudiante en 2ème année (A3) à l’école vétérinaire de Lyon. Je souhaiterais plus tard exercer en tant que vétérinaire praticienne en clientèle.
