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Mon chien boite mais ne se plaint pas : que faire ?

Comme chez les humains, les chiens peuvent présenter une boiterie. Pourtant, celle-ci ne s'accompagne pas forcément de plaintes. Est-ce normal et comment réagir ?

Les chiens ne présentent pas toujours de plaintes lorsqu'ils sont douloureux. Néanmoins, toutes attitudes de suppressions d'appui, c'est-à-dire que le chien ne pose plus la patte, ou d'allure irrégulière où il va poser peu de temps une patte, moins l'avancer, présenter un sautillement, sont des signes d'une boiterie. Même sans plainte, la boiterie indique une douleur sur le membre concerné. Les boiteries peuvent avoir différentes raisons qui sont gérables avec l'aide de votre vétérinaire. 
Les chiens ne présentent pas toujours de plaintes lorsqu'ils sont douloureux. Néanmoins, toutes attitudes de suppressions d'appui, c'est-à-dire que le chien ne pose plus la patte, ou d'allure irrégulière où il va poser peu de temps une patte, moins l'avancer, présenter un sautillement, sont des signes d'une boiterie. Même sans plainte, la boiterie indique une douleur sur le membre concerné. Les boiteries peuvent avoir différentes raisons qui sont gérables avec l'aide de votre vétérinaire. 

Quels sont les signes d'un chien qui souffre ?

a. Les différents signes de douleur à la patte

En dehors des gémissements, il existe différents signes chez le chien qui montrent une douleur à une ou plusieurs pattes :

  • un sautillement, du bassin lors de douleur à une patte arrière, ou du thorax lors d'une douleur aux pattes avants
  • une démarche en "lapin" lorsque en galopant, le chien joint les deux pattes arrières comme le ferait un lapin, signe de douleur au bassin
  • un hochement de la tête, de haut en bas, lors de douleur à une patte avant
  • une suppression d'appui d'un membre, souvent associée à une forte douleur
  • un chien qui court moins ou plus du tout, peut être un signe de douleur à une patte
  • un chien qui a des difficultés à se lever ou qui refuse de se lever, peut également être un signe de douleur d'un membre.

Ainsi, il est moins fréquent d'avoir des plaintes lors d'une douleur à une patte, contrairement à tous ces signes cités plus haut lorsqu'un chien boîte. Les plaintes accompagneront plus souvent un chien très douloureux sur le moment : juste après un traumatisme telle une chute ou un choc violent, ou encore un faux mouvement. Mais comme chez nous, les chiens n'ont pas tous la même résistance à la douleur.

mon chien boite mais ne se plaint pas

b. Du chien qui boite de temps en temps au chien qui marche sur 3 pattes

Les chiens réagissent différemment à la douleur. Deux chiens avec le même problème peuvent montrer des signes de douleur différents. De plus, le même signe de douleur peut indiquer des causes différentes chez deux chiens.

Par exemple :

  • Deux chiens souffrant d'arthrose à la hanche peuvent réagir différemment. L'un peut courir moins et avoir du mal à se lever, tandis que l'autre peut courir avec une légère boiterie et se coucher sans problème.
  • Deux chiens peuvent se plaindre beaucoup après un choc : l'un a une fracture à la patte, tandis que l'autre a seulement une petite blessure mais gémit par peur.

Il est donc difficile de déterminer la cause d'une boiterie en se basant seulement sur l'observation. Si votre chien boite, il est préférable de consulter un vétérinaire pour une évaluation appropriée.

Les différentes causes de boiteries

En dehors des traumatismes dus à une chute ou un choc entrainant un hématome ou une contusion, quelles peuvent être les raisons pour que votre chien boite ? Voici plusieurs causes probables selon quatre situations fréquentes.

a. Mon chien boite d'une patte avant

L'entorse du carpe

Le plus souvent due à des traumatismes telle qu'une chute importante, les chiens en surpoids ou atteint de la maladie de Cushing sont également prédisposés à l'entorse du carpe. Les symptômes sont une instabilité du carpe, une déformation des angles articulaires avec souvent un gonflement de l'articulation qui accompagnent la boiterie. Le traitement est chirurgical.

L'ostéochondrose de l'épaule

L'ostéochondrose (OCD) est conséquence d'un défaut de nutrition du cartilage articulaire lors de croissance rapide de celui-ci, ce qui entraine sa fragilisation et la fragilisation de l'os sous-chondrale, c'est à dire l'extrémité de l'os qui est en rapport avec ce cartilage, qui peut alors se fragmenter et laisser un fragment osseux libre dans l'articulation, entrainant de la douleur et une boiterie.

L'ostéochondrose de l'épaule est l'OCD la plus fréquente chez le chien (elle concerne 65% des OCD du chien) et touche majoritairement les grandes races à croissance rapide, entre 4 et 8 mois. Elle provoque une boiterie chronique.

b. Mon chien a du mal à se lever

La dysplasie de la hanche

Elle peut rendre douloureux les jeunes chiens à partir de 6 mois. La dysplasie de la hanche est une maladie héréditaire sur lequel l'environnement, donc le mode de vie du chien, peut influer. Il s'agit d'une déformation de l'articulation coxo-fémorale, c'est à dire l'articulation entre le fémur et le bassin, où la forme des deux os n'est plus parfaitement complémentaire, ce qui va provoquer des lésions du cartilage pouvant provoquer de vives douleurs, capable de rendre très difficile le fait de se lever pour un chien.

L'arthrose coxo-fémorale

Elle est très souvent consécutive d'une dysplasie de la hanche. L'arthrose coxo-fémorale n'est pas réservée qu'aux chiens âgés mais peut toucher des jeunes adultes également. Lors de forte crise arthrosique, il est possible que votre poilu ait des difficultés à se lever.

c. Mon chien a un problème à la patte arrière

La rupture du ligament croisé crânial ou entorse du genou

C'est la première cause de boiterie d'une patte arrière chez le chien, et la troisième affection orthopédique tout membre confondu. Elle apparaît lors d'élongation suite à un traumatisme ou d'une instabilité articulaire du genou, due à une dégénérescence ligamentaire. Il existe plusieurs facteurs prédisposants à cette affection :

  • L'âge : apparition le plus souvent entre 5 et 7 ans
  • La race : les races de grande taille, pesant plus de 25kg, comme par exemple le Terre-neuve
  • Le mode de vie du chien : un chien obèse et/ou sédentaire, qui a très peu d'activité, sera prédisposé
  • Un chien possédant une maladie endocrinienne comme l'hypothyroïdie sera prédisposé

Le traitement est d'ordre chirurgical afin de stabiliser le genou pour éviter toutes récidives.

L'entorse du tarse

Cousine de l'entorse du carpe pour la patte avant, l'entorse du tarse apparaît également pour les mêmes raisons. On a également comme symptômes une instabilité articulaire et une boiterie, qui peut ici aller jusqu'à la plantigradie, c'est à dire que le tarse va toucher le sol de façon anormale.

La chirurgie peut également permettre de soigner cette affection.

La luxation de la rotule

Plus présente chez les petites races de chiens comme le Yorkshire ou le Jack Russel Terrier, elle apparaît de plus en plus chez les grandes races de chien. Il s'agit d'un déplacement de la rotule en dehors de sa position physiologique, c'est à dire la trochlée fémorale, à l'extrémité du fémur.

Elle peut être intermittente : on voit alors un chien qui marche normalement puis qui va lever la patte concernée sur quelques foulées pour repositionner la rotule. Si la luxation est permanente, le chien a une boiterie constante ou une suppression d'appui.

d. Mon chien ne pose plus la patte

La luxation d'origine traumatique

Elle peut toucher différentes articulations comme la hanche, le coude, le tarse et est consécutive d'un choc important qui va déplacer les os d'une même articulation qui ne pourront plus se mobiliser correctement, créant une forte douleur.

La fracture

Une fracture est toujours visible... Faux ! Il arrive que lors de fractures sur un membre, les différentes parties de l'os fracturé restent en place, de laissant pas voir une quelconque déformation du membre. Cela est possible grâce au périoste, c'est à dire la membrane fibreuse blanchâtre qui entoure les os et permet de les soutenir. Chez le jeune chien, il a un rôle dans la croissance osseuse et est plus épais ! Ainsi des fractures sans déformation de l'os sont possible notamment chez le jeune chien.

Mon chien boite, comment le soulager ?

a. Comment soigner un chien qui boite ? Puis-je lui donner des anti-inflammatoires ?

Non, pas d'automédication ! Les anti-inflammatoires ne sont pas sans risques. Seuls les vétérinaires peuvent décider de la bonne molécule et du bon dosage d'un anti-inflammatoire pour gérer la douleur de votre poilu, en vérifiant l'état de santé de ses reins à l'aide d'une prise de sang, car certains anti-inflammatoire peuvent avoir une néphrotoxicité, c'est à dire être toxique pour les reins.

De même, certains anti-inflammatoires utilisés chez l'humains peuvent être dangereux pour nos poilus, comme par exemple le diclofénac que l'on trouve dans nos crèmes anti-inflammatoires. Ainsi, en cas de boiterie, c'est avec le vétérinaire de votre poilu que vous trouverez la meilleure solution.

b. Comment aider un chien atteint d'arthrose ?

Il est possible d'améliorer le mode de vie d'un chien atteint d'arthrose en ménageant ses habitudes :

  1. Gérer son alimentation : l'obésité est un facteur favorisant le développement de l'arthrose ! Pour aider les articulations de votre poilu, il faut qu'il soit léger pour ne pas les user plus que prévu.
  2. Le mouvement : un chien arthrosique ne doit ni être sédentaire, ni faire des mouvements explosifs ! Le maintien d'un exercice léger à modéré quotidien est primordiale pour le maintenir musclé : les balades sont à maintenir; les lancés de balles : à réduire voir à proscrire selon l'évolution de l'arthrose. Les parties de nages (surveillées) sont les bienvenues pour l'aider. 
  3. Les chondroprotecteurs : l’acide hyaluronique, les GAG polysulfatés et le Glucosamine peuvent être utilisé pour limiter la dégradation du cartilage lorsque l'arthrose est encore débutant. Plusieurs formes existent : en complément alimentaire pour le chien ou directement formulés dans sa ration de croquettes spécialisées. Votre vétérinaire vous conseillera.
  4. Les anti-inflammatoires : lors de crises d'arthrose, ils peuvent être nécessaires.
  5. La chirurgie : dans les cas les plus graves, la chirurgie, par exemple pour placer une prothèse, est à envisager pour améliorer la qualité de vie de votre poilu.

Comment gérer un chiot en croissance ?

Cette partie vous concernera d'autant plus que si vous venez d'adopter un chiot de grande race ! Leur croissance rapide les prédispose aux désordres articulaires type dysplasie de la hanche et OCD.

Pour réduire les risques, plusieurs actions sont possibles :

  1. Gérer son poids : les articulations du chiot sont fragiles ! Il faut éviter le surpoids et fournir une alimentation de qualité à votre chiot pour qu'il ait des articulations solides
  2. Gérer son mode de vie : on empêche les sauts, les escaliers, on le porte pour le mettre dans la voiture, jusqu'à ses 8 mois ! On évite également les jeux explosifs lorsqu'ils sont très jeunes.
  3. Le dépister : à partir d'un an et demi, votre vétérinaire peut faire des radiographies permettant de savoir si votre poilu est à risque de développer de l'arthrose, des coudes et/ou des hanches, selon son degré de dysplasie.
  4. Bonus si vous n'avez pas encore adopté : on vérifie que les deux parents du chiot soient indemnes de dysplasie (hanche et coude). Ainsi, vous réduisez les risques que votre futur poilu ne soit touché par la dysplasie puis l'arthrose. Mais prudence, un chiot avec deux parents indemnes de dysplasie, peut dans de très rare cas, présenter tout de même une dysplasie.

Look
À retenir
  • La boiterie chez un chien est un signe de douleur, même s'il ne gémît pas.
  • Les symptômes d'une douleur à la patte incluent un sautillement, une démarche en "lapin", un hochement de la tête, et le refus de poser une patte.
  • Les causes de la boiterie varient : arthrose, entorse, luxation, fractures, etc.
  • Pour traiter un chien qui boite : pas d'automédication. Consultez un vétérinaire.
  • Les chiens atteints d'arthrose peuvent être aidés par une bonne alimentation, des exercices adaptés, des chondroprotecteurs et parfois une intervention chirurgicale.
Conseils validés par Alison Defer

Anna Guiose

Content Manager chez Dalma

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