Conseils chienConseils chatMaladie du chienQu'est-ce que l'hydrocéphalie chez le chien et comment la reconnaître ?Vous avez observé des comportements inhabituels chez votre chien, vous vous informez sur les maladies auxquelles sont prédisposés les petits chiens ? Cet article va vous intéresser.
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L'hydrocéphalie représente 59% des anomalies congénitales et 70% des troubles neurologiques chez le chien. Il s'agit d'une accumulation de liquide céphalorachidien (LCR) dans les ventricules cérébraux. Cet excès de LCR peut être dû à un excès de production, un trouble de la circulation ou de réabsorption du LCR.
L'hydrocéphalie représente 59% des anomalies congénitales et 70% des troubles neurologiques chez le chien. Il s'agit d'une accumulation de liquide céphalorachidien (LCR) dans les ventricules cérébraux. Cet excès de LCR peut être dû à un excès de production, un trouble de la circulation ou de réabsorption du LCR.
Deux classifications existent, l'une est basée sur l'origine de l'affection et la seconde sur la pathogénie.
Les causes de ces anomalies de développement embryonnaire peuvent être environnementales ou génétiques.
Les maladies sous-jacentes sont majoritairement une tumeur ou une inflammation et plus rarement un agent toxique ou un trouble vasculaire.
L'hydrocéphalie congénitale concerne essentiellement les petites races canines ayant un crâne bombé. C'est le cas des races suivantes : Bichon Maltais, Yorkshire Terrier, Bulldog anglais, Chihuahua, Lhassa Apso, Loulou de Poméranie, Caniche nain, Boston terrier, Cairn terrier, Pékinois et Beagle.
L'hydrocéphalie acquise concerne préférentiellement les trois races suivantes : Dachshund, Cocker et Schnauzer. De plus, cette pathologie étant fréquemment causée par un cancer, le boxer et autres chiens brachycéphales sont prédisposés.
L'hydrocéphalie congénitale concerne les chiens dès leur naissance. Les signes cliniques apparaissent immédiatement après la mise bas ou progressivement en quelques mois seulement.
L'hydrocéphalie acquise concerne des chiens de tout âge. Si la maladie sous-jacente est une inflammation, c'est plutôt les chiots de 6 à 8 semaines qui sont touchés car l'infection à lieu au moment de la naissance. Si la maladie sous-jacente est une tumeur, ce sont essentiellement les chiens adultes de 4 à 11 ans qui sont concernés.
Chez le chien, l'existence d'une transmission héréditaire est probable mais n'a pas encore été démontrée.
L'augmentation de la pression intracrânienne entraîne des dommages à l'échelle du système nerveux et du corps entier.
Tout d'abord, chez le jeune chien, la boîte crânienne n'est pas soudée complètement et peut se déformer sous l'effet d'une forte pression. Le chien hydrocéphale a un volume de crâne augmenté.
La hausse de pression intracrânienne entraîne dans un premier temps une baisse du volume sanguin cérébral ce qui permet de baisser la production du LCR. Lorsque la pression devient trop forte, cette solution n'est plus efficace, la pression sanguine augmente avec la pression cérébrale.
Cette augmentation peut causer une fatigue du système circulatoire jusqu'à un arrêt de la circulation veineuse. Dans une telle situation, le toutou à des risques de souffrir d'un arrêt respiratoire.
Concernant les tissus cérébraux, le cerveau est comprimé dans la boîte crânienne ce qui risque d'engendrer un arrêt de sa vascularisation sanguine, la mort rapide des neurones et la nécrose du tissu. L'hydrocéphalie chez le chien peut également causer des lésions de la moelle épinière.
Les symptômes d'une telle pathologie dépendent de l'âge d'apparition de la lésion, de sa localisation et du déséquilibre entre les tissus cérébraux, le LCR et le sang dans la boîte crânienne.
Si votre chien semble souffrir des signes neurologiques évoqués, il faudra l'amener chez votre vétérinaire afin qu'il réalise des examens complémentaires. La prise en charge est souvent urgente car les risques d'atteintes cérébrales s'aggravent avec le temps et peuvent causer des dommages irréversibles (coma, arrêt respiratoires, cécité…).
Les signes cliniques étant très vastes et pas très caractéristiques de l'hydrocéphalie, le diagnostic de la maladie est essentiellement basé sur des examens complémentaires.
L'examen radiographique est réalisé sous anesthésie générale. Bien qu'avantageux car largement possédé par les cliniques vétérinaires, cet examen apporte peu d'informations nécessaires au diagnostic s'il est utilisé seul. On pourra le combiner notamment à la ventriculographie.
La ventriculographie est une technique visant à injecter un produit de contraste pour marquer les ventricules. En cas d'hydrocéphalie, les ventricules sont dilatés donc la diminution de leur épaisseur sera visible en radiographie grâce au produit injecté.
Lors de l'injection du produit, afin d'éviter une surpression, le vétérinaire doit prélever du LCR. Cette ponction est autant nécessaire qu'informative. En effet, lors de cette ponction, on regardera l'aspect macroscopique du LCR.
Chez un animal sain, il sera clair, limpide et pauvre en cellule. On regardera également l'écoulement, normalement, il sera possible de prélever seulement quelques millilitres de liquide. En revanche, en cas d'hydrocéphalie l'écoulement peut être continu.
La technique du scanner permet de visualiser la structure osseuse dans sa globalité et de mettre en évidence des fractures, variations de densité, anomalies de position ou tumeurs.
Cependant, du fait de sa dangerosité pour le toutou et pour le vétérinaire praticien, on préférera l'IRM. Cet examen permet de visualiser davantage le parenchyme cérébral, de comparer son épaisseur avec celle de la substance blanche ou de mettre en évidence tumeurs et inflammations.
Le coût de cet examen étant très élevé, souscrire à une assurance pour chien comme celle proposée par Dalma peut être une solution afin de se soulager de tels frais médicaux et donc judicieux pour un quelqu'un voulant adopter un chien prédisposé à l'hydrocéphalie.
L'hydrocéphalie chez le chien à un mauvais pronostic sans traitement.
Cependant, les traitements actuels ont un très bon succès sur le court terme avec une amélioration de la vie du chien dans presque 100% des cas. Sur le long terme, ce taux de succès diminue à 60% environ.
Le traitement médical permet de soulager le chien et d'améliorer la vie du chien à court terme. Il est souvent utilisé en attente d'un traitement chirurgical. Il a pour objectif de diminuer la morbidité et la mortalité de l'affection en diminuant la production du LCR.
En administrant des diurétiques, l'eau se dirige vers le sang et quitte le compartiment cérébral. Cela permet de réduire l'œdème cervical et l'hypertension.
Utilisés à fortes doses, les corticoïdes permettent de diminuer l'oedème et la production de LCR. Sur le long terme, ils peuvent être utilisés en mode "jour alterné" ce qui permet de faire diminuer les symptômes sans entraîner de complication.
Les convulsions, lorsqu'elles handicapent le toutou, peuvent être atténuées à l'aide d'anticonvulsivants.
Le traitement chirurgical à pour objectif d'évacuer et de dévier le LCR. Pour cela, le vétérinaire place un cathéter dans un ventricule latéral. Le cathéter est relié à une veine jugulaire ou directement à l'atrium droit.
Ainsi, il forme un shunt entre les conduits du LCR et la circulation sanguine.
Mathilde Biet
Étudiante vétérinaire de 21 ans et adoratrice de la vie à la campagne, j'ai pour objectif de travailler en milieu rural aux côtés de propriétaires de chiens, de chats et des éleveurs.
