Conseils chienConseils chatÉducation du chien Faut-il euthanasier un chien qui a mordu ?Même si nos compagnons à quatre pattes sont adorables, il peut arriver, pour diverses raisons, que notre chien morde quelqu'un ou un autre animal, ce qui va engager notre responsabilité.
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En effet, il n'est pas impossible de se retrouver un jour face à un incident de ce type, si notre chien est soumis à une situation de stress et que la morsure représente le seul moyen pour lui de s'en échapper. Une morsure doit faire l'objet d'une déclaration et notre chien va devoir être suivi sur le côté sanitaire et comportemental par un vétérinaire. L'euthanasie est, heureusement, une finalité rare.
En effet, il n'est pas impossible de se retrouver un jour face à un incident de ce type, si notre chien est soumis à une situation de stress et que la morsure représente le seul moyen pour lui de s'en échapper. Une morsure doit faire l'objet d'une déclaration et notre chien va devoir être suivi sur le côté sanitaire et comportemental par un vétérinaire. L'euthanasie est, heureusement, une finalité rare.
Par définition, un "animal mordeur" ou "griffeur" est un chien ou chat qui a mordu ou griffé. Un chien s'il mord sera donc d'office qualifié de "chien mordeur", et un chat s'il griffe ou mord sera d'office qualifié comme un "chat griffeur" ou "mordeur".
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Lors d'un incident, la principale préoccupation est que les morsures ou les griffures de nos compagnons peuvent être le résultat ou la révélation de divers problèmes.
Tout d'abord, les lésions causées par la morsure peuvent entraîner la transmission de maladies. Cela peut provenir soit du "chien mordeur" lui-même, soit de l'environnement, et peut être transmis à la victime, qu'il s'agisse d'un autre animal ou d'un être humain. Dans ce cas, on parle de zoonose.
Cependant, une morsure, en particulier chez un chien, peut également être révélatrice d'un problème comportemental. Le chien peut représenter un danger pour nous-mêmes ou pour les autres. Ces tendances comportementales dangereuses peuvent être présentes chez les chiens catégorisés ou non. Qu'il soit catégorisé ou non, un chien ayant mordu doit faire l'objet d'une évaluation comportementale approfondie.
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Lorsque notre chien mord une personne, il existe deux risques majeurs à prendre en compte.
Tout d'abord, il y a le risque de blessure pour la personne mordue. Les chiens possèdent des mâchoires puissantes, certaines races plus que d'autres, notamment les grandes races telles que les malinois, les bergers ou les molosses. Ces morsures peuvent causer des dommages importants aux tissus humains et nécessiter une hospitalisation de la victime.
Le deuxième risque est la transmission de maladies du chien à l'humain, en particulier la rage, qui est une maladie mortelle à 100% pour l'humain une fois que les premiers signes cliniques apparaissent. C'est pourquoi, en cas de morsure, il est essentiel de se rendre immédiatement à l'hôpital afin que la personne blessée puisse être prise en charge dans les meilleures conditions.
Ainsi, dans tous les cas, une morsure de chien représente une urgence qu'il ne faut pas négliger.
Les risques associés à une morsure de chien sur un autre animal sont similaires à ceux d'une morsure sur un humain. Ainsi, il est important, tout comme dans le cas d'une personne, d'inspecter la lésion causée par la morsure afin de déterminer sa gravité.
Si un saignement est observé, cela indique que la morsure est profonde et qu'elle nécessite probablement des points de suture. Sans compter que la morsure crée une porte d'entrée pour les maladies...
Il est donc impératif d'emmener immédiatement le chien blessé chez un vétérinaire qui prendra les mesures nécessaires pour prodiguer les soins appropriés au chien blessé. Le vétérinaire agira de manière adéquate pour venir en aide au chien blessé et minimiser les risques de complications.
Il est essentiel de rappeler qu'il peut être extrêmement dangereux de s'interposer lorsqu'un chien mord un autre chien ou une personne. Il existe un risque que le chien se retourne contre nous.
Par conséquent, lors d'une bagarre entre deux chiens, par exemple, il est déconseillé de se placer entre eux pour les séparer. Il est préférable d'utiliser des objets à portée de main (comme de l'eau ou un objet) afin de limiter les blessures et de séparer les chiens.
Une fois que le chien a cessé de mordre, il est important de se rappeler qu'il se trouve dans un état de stress intense. Il est donc crucial de ne pas le gronder, car cela pourrait entraîner un risque de réaction agressive envers nous ou même une reprise de l'attaque.
La première chose à faire est d'éloigner le chien de la source de stress afin de le calmer. Toutefois, il est important de rester vigilant, de garder la laisse courte et de maintenir un contrôle sur le chien.
Dans un contexte de morsure, on laisse à la victime (si c'est une personne) ou au maître du chien mordu nos coordonnées afin qu'il puisse nous joindre pour avoir les informations qui seront essentielles pour évaluer la gravité de la situation par le médecin / vétérinaire, notamment savoir si notre chien est correctement vacciné contre la rage ou pas.
Il faudra ensuite suivre une procédure, qui est décrite plus loin dans cet article.
Malheureusement, il est important de reconnaître que, que notre chien soit catégorisé ou non, le risque zéro de morsure n'existe pas : un chien peut toujours mordre. Cependant, il est possible de prendre des mesures de précaution pour éviter ces situations où notre animal de compagnie est en danger et représente un danger pour les autres.
Tout d'abord, dans les lieux publics où notre chien peut être exposé à un stress intense, tels que les foules, les bruits forts ou les mouvements agités, il est recommandé de lui mettre une muselière par mesure de précaution. Dans certains endroits, comme les transports en commun, la muselière peut même être obligatoire. Cela permet de prévenir les morsures.
De plus, il est essentiel d'avoir une laisse à portée de main en permanence.
Ainsi, lors des promenades où notre chien est en liberté (sous réserve des règles spécifiques des lieux où la tenue en laisse est obligatoire), si nous remarquons un changement de comportement, comme un état visible de stress ou une posture de prédation à l'approche d'un autre chien ou d'une personne, nous pouvons le rattacher rapidement.
Il est donc crucial d'être attentif aux signaux que notre chien nous envoie, ce qui permet d'anticiper les incidents potentiels.
Enfin, il est toujours judicieux de suivre des cours avec un éducateur canin dès que nous accueillons notre nouvel animal de compagnie dans notre vie.
Cela nous permet d'acquérir rapidement les bonnes habitudes et le rôle de l'éducateur est également d'aider le propriétaire à comprendre les signaux envoyés par son chien et à bien les interpréter. Cela représente un gain de temps et de qualité dans l'éducation de notre chien.
Un "chien mordeur" est un chien considéré comme un potentiel danger aux yeux de la loi. Le propriétaire doit donc s'acquitter de plusieurs procédures.
Cette déclaration doit être faite par le propriétaire du chien, à la mairie de sa commune de résidence. Elle peut également être faite par le vétérinaire ou le médecin qui soignera la victime.
Le propriétaire doit faire réaliser une évaluation comportementale de son chien, par un vétérinaire référencé dans les listes départementales. Cette évaluation comportementale a pour but de "classer" le chien dans un niveau de potentiel dangerosité, il y en a 4.
Selon le niveau de dangerosité estimé, il sera nécessaire (ou non) de renouveler les évaluations comportementales tous les 1, 2 ou 3 ans. Il peut également être exigé que le propriétaire et le chien suivent une formation sur l'éducation canine et le comportement.
Le chien doit enfin être mis sous surveillance sanitaire, par un vétérinaire sanitaire. Cela est obligatoire, que le chien soit vacciné ou non contre la rage, la rage étant une maladie très grave autant pour les animaux que les humains. Il faut donc réaliser 3 visites chez le vétérinaire sanitaire :
Si durant la période de surveillance le chien n'a montré aucun symptôme de rage, le vétérinaire sanitaire l'atteste via la délivrance d'un certificat.
Pendant ces 15 jours de surveillance, le propriétaire est soumis à de nombreuses restrictions concernant son chien et ses déplacements (interdiction de vendre ou donner le chien, de le faire vacciner contre la rage, de l'euthanasier).
Il est important de savoir que si le propriétaire ne suit pas cette procédure, le maire peut décider de la mise en fourrière du chien. De plus, tous les frais engagés durant ces procédures (vétérinaires, formation comportementale et éducation canine) sont à la charge du propriétaire.
La décision d'euthanasie concernant un "chien mordeur" est prise par le vétérinaire en charge de l'évaluation comportementale du chien et de sa surveillance sanitaire, seulement en dernier recours.
Au cours de l'évaluation comportementale, le vétérinaire va prescrire des indications selon le niveau de dangerosité qu'il a établi concernant le chien, des recommandations concernant les lieux et les gens pour qui il représente un danger.
Cette liste d'indication est transmise au maire. Il peut décider, après concertation avec le vétérinaire, d'ordonner l'euthanasie du chien si celui représente un trop gros danger. Ce sont néanmoins des situations qui restent rares. Si le chien s'avère être porteur de la rage, il est euthanasié, cela est une obligation légale.
L'euthanasie est toujours un moment compliqué, pour les parents de l'animal mais également pour le vétérinaire qui la réalise. Ceci est d'autant plus compliqué quand elle est exigée, comme nous l'avons vu plus haut, suite à une évaluation comportementale ou un diagnostic de rage.
Cependant, ce ne sont pas les cas les plus courants concernant la réalisation d'euthanasie.
La plupart des euthanasies réalisées en clinique vétérinaire concernent les animaux malades, en fin de vie, dont les souffrances ou la dégradation de la qualité de vie sont trop importantes.
Il est essentiel de comprendre que, sauf cas exceptionnels comme vu précédemment dans l'article, la décision d'euthanasie appartient au parent, qui agit dans le cadre d'un consentement éclairé, après en avoir discuté et envisagé les diverses options en collaboration avec son vétérinaire.
L'euthanasie est légalement définie comme un acte vétérinaire : elle ne peut donc être réalisée que par un vétérinaire, après avoir obtenu le consentement éclairé du propriétaire. Il ne peut pas imposer l'euthanasie, mais c'est son devoir d'expliquer clairement pourquoi il la juge nécessaire, si tel est le cas.
Pour cela, le vétérinaire prend en compte le niveau de souffrance de l'animal, la possibilité ou non de soulager cette souffrance par un traitement et le niveau de confort de vie de l'animal.
Si la demande d'euthanasie vient du propriétaire et que le vétérinaire ne la trouve pas justifiée, car il estime que cette décision n'est pas éthique, il peut refuser de pratiquer l'euthanasie et rediriger vers un autre vétérinaire.
Le prix de l'euthanasie va varier en fonction du poids de votre animal, et donc de la dose de produit qu'il va falloir utiliser. On peut compter entre 30 et 100€. À ce prix là peut s'ajouter le prix de la crémation.
La question du prix est une des questions à poser au vétérinaire avant la réalisation de l'acte, afin de ne pas ajouter de "mauvaise surprise" en plus du deuil de votre animal.
Blandine Kueny
Étudiante en 2ème année (A3) à l’école vétérinaire de Lyon. Je souhaiterais plus tard exercer en tant que vétérinaire praticienne en clientèle.
